Le solfège apparait souvent comme la bête noire de toute personne qui veut commencer un instrument. Il est vrai qu'en école de musique, il est présenté comme un travail long et fastidieux. Néanmoins, le solfège est important puisqu'il permet à tous les musiciens de lire les notes écrites sur une partition. On pourrait faire une comparaison avec le théâtre. Pour jouer un rôle, il faut lire le scénario écrit auparavant. Mais, on peut aussi jouer la pièce sans avoir lu les textes… en musique c'est pareil, on peut jouer la mélodie d'oreille sans lire la partition, mais il est certain alors qu'on jouera quelque chose qui y ressemble sans jamais atteindre la vraie mélodie écrite par le compositeur. Jouer d'oreille a ses limites… La lecture des notes est donc importante pour tous les musiciens.

Par ailleurs, j'aimerais insister sur le fait qu'il est tout à fait possible d'apprendre le solfège en même temps que l'instrument. Ce n'est pas du tout contradictoire et cela permet aux débutants de moins se décourager.

Le solfège est généralement le premier facteur de découragement, beaucoup plus que les techniques liées à l'instrument lui-même. Certaines bases sont effectivement indispensables ; tout dépend de l'objectif visé : pour jouer en tant qu'amateur au sein d'une harmonie, d'un ensemble ou d'un groupe, il est important de savoir lire, ou même déchiffrer une partition ; par contre, si l'objectif est professionnel (interprète ou enseignant), il faudra évidemment pousser l'apprentissage afin de savoir écrire soi-même et comprendre certaines règles d'harmonie.

Oui bien sûr ! La clarinette basse est un instrument à part entière tout comme le violoncelle auquel elle peut être aisément comparée car ils partagent la même tessiture.

Cependant la plupart des clarinettistes commencent l'apprentissage des clarinettes par celui de la clarinette Si bémol (ou soprano) pour différentes raisons.

Si l'apprentissage se fait enfant le rapport entre la taille de l'instrument et la morphologie (écartement des doigts, dimension du bec, colonne d'air) ne permet pas de démarrer par la clarinette basse.

Le prix : une clarinette basse coûte beaucoup plus cher qu'une clarinette soprano et donc l'investissement financier peut être un barrage important si l'on n'est pas sûr de persévérer dans son apprentissage, même s'il s'agit d'un instrument d'étude (cf Quelle clarinette basse acheter).

Le répertoire classique beaucoup moins étoffé que celui de la clarinette soprano, la clarinette basse telle que nous la connaissons aujourd'hui ayant été mis au point par Adolphe Sax dans la seconde moitié du XIXème siècle, elle ne bénéficie pas de répertoire propre antérieur à cette période.

Enfin, il est communément admis que la clarinette soprano étant plus « difficile » que la clarinette basse il vaut mieux commencer par la première, le passage vers la seconde étant plus aisé que le contraire. Je ne suis pas convaincu de la pertinence de ce dernier point, la clarinette basse a des spécificités propres auxquelles l'apprentissage de la clarinette soprano n'apporte aucunes solutions et je serais plus enclin à penser que c'est le résultat d'une longue pratique dans les orchestres philharmoniques des clarinettistes soprano « doublant à la basse », le répertoire restreint ne permettant pas à un clarinettiste basse un emploi permanent. Pour la même raison il y a très peu de professeurs capables de bien enseigner la clarinette basse.

Aujourd'hui la musique contemporaine, le jazz et les musiques improvisées ont révélé tout le potentiel de cet instrument et lui ont donné ses lettres de noblesse. Parmi ses ambassadeurs les plus connu on peut citer Joseph Horack, Henri Bock, Michel Portal, Louis Sclavis, Denis Colin, Lori Freeman, Jean-Pierre Sarzier … La liste est loin d'être exhaustive. Les formations de clarinettes sont de plus en plus nombreuses trio, quartette, quintette… — faisant une place importante à la clarinette basse. Il y a même des formations de clarinettes basses comme « Bass Impact » de Tilly Kooyman & Kathryn Ladano ou bien « Duo Clarones » de Henri Bok & Luís Afonso «Montanha».

En conclusion, je dirais qu'on ne choisit pas la clarinette basse par hasard, c'est soit un choix logique faisant suite à une évolution après avoir joué de la clarinette soprano, soit un choix déterminé par sa découverte souvent lors d'un concert où l'on est tombé sous le charme de cet instrument magique et qu'on n'a de cesse que de pouvoir en jouer !

• La clarinette basse par Jean-Marc Volta, Éditions IMD
• The Bass Clarinet Manual, Henri Bock

Une grande partie de celui de la clarinette soprano est interprétable à la clarinette basse.

• Michael Drapkin :
  • Symphonic Repertoire for the Bass Clarinet : 3 volumes,
  • Transposed Orchestra Parts for the Bass Clarinet : 4 volumes.

Tout ce que vous aimez et avez envie de jouer plus le reste !

On peut considérer qu'il y a trois options : soit on achète un instrument haut de gamme (si on a les moyens, pourquoi pas), soit on achète un instrument neuf dans la gamme « étude », soit on achète un instrument de la gamme professionnelle en occasion.

Du côté des modèles d'étude, on trouve généralement deux types de matériaux : bois ou résine. La résine n'est pas nécessairement à proscrire (un bon exemple est la Yamaha YCL221). Un certain nombre de bassistes s'accordent néanmoins pour dire que le registre grave est un peu moins profond sur ces instruments, et que le registre aigu est parfois un peu criard.

Une autre caractéristique des modèles d'étude est qu'elles ne descendent qu'au mi♭, alors que certains modèles professionnels descendent à l'ut. Il y a du pour et du contre. Les basses à l'ut ont pour elles ces quelques notes graves supplémentaires qui sont très belles, mais les partisans des basses au mi♭ existent aussi, qui disent que celles-ci ont généralement un son plus présent, plus ouvert, et qu'elles fournissent un peu plus de puissance.

Il faut aussi considérer les différents mécanismes utilisés pour la clé de registre. Sur une clarinette soprano, il n'y a qu'un seul trou de registre, et compte tenu de la longueur de l'instrument, c'est suffisant, il remplit correctement son rôle. En revanche, sur une basse, étant donné la longueur de la perce, un trou de registre unique a quelques inconvénients :

• les premières notes du registre clairon ont tendance à être un peu sourdes ;
• les notes aiguës du registre clairon sont un peu délicates à l'émission.

Beaucoup de basses d'étude (ou de basses pro très anciennes) sont munies d'une clé de registre unique. Elles ne sont pas injouables pour autant, mais ont les inconvénients précités. Parmi ces modèles on trouve : Buffet-Crampon BC1180, Vito, Selmer-Bundy, Noblet, Yamaha YCL221, Leblanc Esprit 160S, Leblanc 325S (semi-pro), Jupiter 673BN. Un petite particularité : les Vito, Selmer-Bundy et Jupiter 673BN ont un corps d'une seule pièce en résine. À noter que les Leblanc se trouvent essentiellement sur le marché de l'occasion, la firme ayant disparu récemment (mais ces instruments restent d'excellentes affaires).

Les clarinettes basses « haut de gamme  » ou professionnelles sont toutes munies d'une double clé de registre. Le mécanisme est automatique, c'est-à-dire que concrètement vous n'avez qu'une clé, comme sur une clarinette soprano. La différence est que cette clé commande deux trous : un premier trou assez large pour les premières notes du clairon (si, do, do#, parfois ré), puis un second trou pour les notes suivantes. Cela évite les inconvénients présentés plus haut. Citons quelques-unes de ces clarinettes basses à double clé de registre : Buffet Crampon BC1183 (descendant au mi♭), BC1193 (descendant à l'ut), Tous les modèles Selmer (23, 23II, Privilège descendant au mi♭ & 25, 25II, Privilège descendant à l'ut) les Yamaha YCL621II (descendant au mi♭) & YCL 622II (descendant à l'ut).

Enfin, un dernier point concerne la qualité du clétage. Étant donné la longueur de certaines tringleries, c'est un point à ne pas négliger. Les Vito et les Bundy sont réputées pour devenir difficilement réglables en vieillissant. Même chose pour la Jupiter 673BN, le corps unique de ces clarinettes permettant des tringleries plus longues, se déréglant plus facilement en vieillissant.

Tu as choisi de faire de la clarinette, très bon choix ! (il faut déjà motiver le clarinettiste débutant).

Tout d'abord, acheter une clarinette est un achat à long terme. Je pense que l'on investit dans un instrument pour quelques années. Si tu n'es pas sûr de ton choix, alors tu peux tout d'abord essayer d'en louer une. Il existe des formules où tu loues une clarinette et l'argent que tu mets dans la location est déduit du prix de vente par la suite.

Il existe de nombreuses clarinettes d'étude (qui se différencient des clarinettes dites professionnelles par leur prix, leur mécanisme et leur sonorité). Je pense qu'il faut quand même les essayer puisque selon les modèles (Selmer, Buffet, Leblanc, …) on peut remarquer une différence sur la tenue de l'instrument (l'ergonomie du clétage est différente d'un fabricant à l'autre).

Chez Buffet-Crampon, la B10 est une bonne clarinette pour commencer. Mais je conseillerais la Sonata chez Leblanc qui a une bonne sonorité (mais malheureusement ne se trouve plus qu'en occasion, Leblanc ayant fermé définitivement en 2008 - note du relecteur) . Je pense que le mieux est d'aller les essayer et de tomber amoureux de celle qui nous plaît le plus en restant raisonnable sur les prix !

Quand on débute, il est bon de se faire accompagner par un professeur ou un clarinettiste chevronné qui pourra vous donner une bonne idée de la sonorité de la clarinette, et pourra vous apporter ses conseils.

Le choix de l'instrument est en général tributaire du budget alloué. Par tranches de prix, nous pouvons conseiller :

• 300-600 euros : Buffet Crampon B10, B12 ou Yamaha YCL250. Ces deux marques ont fait leurs preuves, elles restent des valeurs sûres. Les corps de ces clarinettes sont en matériaux synthétiques, le son en est quelque peu différent par rapport à un instrument en ébène mais ils sont justes (autant que puisse l'être une clarinette). Ces deux références sont idéales si le jeune clarinettiste n'est pas sûr de la longévité de sa vocation.
• 700-1000 : Buffet Crampon E10 ou E11, Yamaha YCL450. Voila des instruments dont on pourra se satisfaire pendant plusieurs années avant d'acheter des clarinettes d'une gamme pro ou semi-pro. Les corps des clarinettes Buffet Crampon sont en ébène, celui de la Yamaha est en grenadille (donc en ébène aussi !, va falloir ajouter un petit topo sur les bois, remarque du relecteur ).

Ces clarinettes sont très bien pour l'apprentissage ; si toutefois vous souhaitez dépenser plus pour votre premier instrument et passer dans une catégorie supérieure, il est conseillé de se faire assister par son professeur ou un ami clarinettiste afin de vous orienter au mieux (timbre sonore, prise en main…). Il est possible aussi de trouver de bon instruments d'occasion, dans ce cas, l'assistance d'un clarinettiste averti est indispensable. D'une manière générale, il est indispensable d'essayer ou de faire essayer son instrument avant de l'acheter.

La question étant récurrente nous proposons de donner notre avis sur les différentes clarinette d'étude, elles sont classées par ordre de préférence et par budget. Nous déconseillons vivement les instruments qu'on peut trouver pour quelques dizaines d'Euros sur eBay, les marques génériques de “grandes surfaces musicales”, les fabrications chinoises, les super plans de chez Aldi et toute cette sorte de choses à 2 balles.

Concernant l'occasion, il est très difficile de se prononcer sans voir ni essayer l'instrument, quoi qu'il en soit, n'acheter un instrument d'occasion uniquement s'il sort d'une révision complète de chez un professionnel.

Clarinettes d'Etude :

Petit budget

1. Yamaha YCL 250*, prix approx. 500 Euros
2. Buffet Crampon B12, prix approx. 550 Euros
3. Buffet Crampon B10, prix approx. 450 Euros

Moyen budget

1. Buffet Crampon E13, prix approx. 1300 Euros
2. Buffet Crampon E11, prix approx. 1000 Euros
3. Yamaha YCL 450 prix approx. 900 Euros

Les clarinettes d'étude à des prix inférieurs sont souvent de fabrication chinoise de mauvaise à très mauvaise facture dont le réglage ne tiendra pas trois mois et dont nombre de professionnels refuseront (à juste titre) de poser la main dessus.

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