par Dim » 26 Fév 2018, 12:33
Je viens d'écouter un album de Martin Frost, Frost & friends, ou sur la pochette il est les bras écartés face au ciel avec sa clarinette comme s'il se faisait toucher par la grâce divine, pas prétentieux pour un sou.
(Parce que dans mon nouveau job j'ai quelques milliers de CD à dispo, dont beaucoup de classique, du coup j'écoute)
Sans parler de goûts musicaux, pas de guéguerre de style, mais juste de l'instrument, et il semblerait que Frost soit un peu le numberone, j'ai trouvé une analogie, pour moi la clarinette classique, en tout cas dans ce cas, c'est comme le fromage en France et les normes Internationales, on enlève tout ce qui fait le caractère du bon clacos, 'savez les bons ferments un peu crados qui donne du goût bien rustique, pour les remplacer par d'autres qui rendent une espèce de pâte lisse et sans intérêt.
Et ben voilà c'est exactement le sentiment que j'ai en écoutant ce disque, le son est rond et lisse et c'est tout, j'ai l'impression qu'on cherche à gommer toute notion de timbre, c'est beaucoup trop homogène, 'voyez le passage au clairon, particulièrement sur les Selmer, ou ça se réchauffe, le son devient un peu acidulé, ben là rien, puis pas de vibrato, aucune inflexion, non, vraiment, je trouve ça très ennuyeux, pour tout dire j'ai l'impression qu'on appuie sur la touche d'un synthé, et je pense qu'il y a un parti pris au niveau prise de son/mastering qui augmente cette sensation.
L'ingénieur Barnier est formel, le projecteur de particules à double polarisation chromatique entrera en résonnance avec le palpeur de mirette si vous avez le malheur de le laisser branché. Il en résultera la destruction de votre beau câbleur tout neuf.