Trousse premiers soins
Trousse premiers soins
Hier soir, en rangeant ma superbe Jupine en plastique, quelque chose a accroché un de mes doigts. Une vis, si petite que l'on n'aurait jamais imaginé qu'elle veuille se lancer seule dans la vie tentait de prendre la poudre d'escampette. J'ai remis la fugueuse en place avec l'ongle de mon pouce, et vérifié toutes les autres vis, enfin, je pense. Pas d'autre déserteur.
Mais voilà.
Tout d'abord, que faut-il surveiller, du point de vue mécanique, sur une clarinette (Je ne parle même pas du bois qui se fend, mais des liaisons, des articulations, des ressorts, des tampons....)
Quels outils, ou instruments, faut-il avoir sous la main? Quels outils emmener avec soi, quand on voyage? Que peut-il arriver?
Quelle routine d'entretien adopter?
Que peut-on faire soi-même, quand doit-on aller chez le marchand? Pardon, le facteur?
Vous autres, clarinetistes chevronés, avez certainement une idée là dessus.
Jusqu'où est-il possible d'aller sans danger dans le démontage de l'instrument? démonter les clefs, pour un nettoyage complet, est-il raisonnable?
Où, enfin, retrouver ces petits ressorts, ces petites vis, qui un beau jour réessaieront et parviendront à s'échapper? Peut-on coller les vis? Y a t'il différents pas? Ici, on a pas mal d'engins avec des pas de vis anglais, ou américains, et d'autres avec les pas ordinaires. En est-il de même pour ceux de nos chers, oh combien, instruments?
Mais voilà.
Tout d'abord, que faut-il surveiller, du point de vue mécanique, sur une clarinette (Je ne parle même pas du bois qui se fend, mais des liaisons, des articulations, des ressorts, des tampons....)
Quels outils, ou instruments, faut-il avoir sous la main? Quels outils emmener avec soi, quand on voyage? Que peut-il arriver?
Quelle routine d'entretien adopter?
Que peut-on faire soi-même, quand doit-on aller chez le marchand? Pardon, le facteur?
Vous autres, clarinetistes chevronés, avez certainement une idée là dessus.
Jusqu'où est-il possible d'aller sans danger dans le démontage de l'instrument? démonter les clefs, pour un nettoyage complet, est-il raisonnable?
Où, enfin, retrouver ces petits ressorts, ces petites vis, qui un beau jour réessaieront et parviendront à s'échapper? Peut-on coller les vis? Y a t'il différents pas? Ici, on a pas mal d'engins avec des pas de vis anglais, ou américains, et d'autres avec les pas ordinaires. En est-il de même pour ceux de nos chers, oh combien, instruments?
Tout clarinettiste doit avoir avec sa clarinette... un petit tournevis et une burette d'huile (pour clarinette : trois-en-un, pour clarinette basse Carrefour 5W50 essence et diesel ). Pour resserrer les vis qui se barrent parfois.
Après, tout est question de compétences. Si je pars pas pour longtemps, j'ai avec moi (pour sib et basse, et ce sont des instruments... qui ont déjà plus que vécu) : Un bouchon de liège de bonne qualité, de la cyanolit, un cutter, un petit bout de plaque de liège. Avec ça je peux refaire un tampon qui se barre (c'est pas très orthodoxe, mais ça le fait dans l'urgence), enlever un bruit, bricoler un liège, boucher un trou (rigolez pas ça m'est arrivé. Clé tordue, 5 mn pour réparer.... bouchon dans le trou. C'était la clé 10 bis sur la basse... le bouchon y est toujours).
L'option plus, c'est plaques de liège, mini chalumeau et thermocolle, tube de néoprène, quelques tampons, des protège-becs, des lames de rasoir (pour le liège). De la baudruche (pour les bruits de clés 1 et 2).
J'oubliais, avec le tournevis, j'ai toujours une petite pince à bec droit et fin (pour retirer les axes).
Mes limites, c'est : en général, j'évite de changer un ressort aiguille. Je l'ai fait une fois, c'est la galère. J'ai pas d'enclume dans l'appartement (pour épaissir le bout) du coup je bricole... et c'est mal fait.
Démonter les clés, les nettoyer, les remonter (graisser!), c'est pas grand-chose. a part qu'il faut se méfier dans l'ordre de remontage et ne jamais forcer : il y a toujours une solution, il faut réfléchir avant de casser. Je remet aussi les vis et les axes à leur place juste après avoir enlevé les clés correspondantes. Pour ne pas mélanger. La plus grande partie du nettoyage se fait en frottant avec un bout de tissu (ou des bandes, en coinçant soit un bout de la bande, soit la pièce. Le mieux est d'aller voir une fois comment font les réparateurs, c'est très instructif. De plus en plus j'évite la chimie pour les nettoyages.
Pour ce qui est des pas de vis, je connais pas les normes, mais c'est la galère pour moi. Quand quelque chose manque, j'arrive jamais à trouver dans mes boîtes à pièces en trop la bonne vis. Je vais donc voir les pros.
jp
Après, tout est question de compétences. Si je pars pas pour longtemps, j'ai avec moi (pour sib et basse, et ce sont des instruments... qui ont déjà plus que vécu) : Un bouchon de liège de bonne qualité, de la cyanolit, un cutter, un petit bout de plaque de liège. Avec ça je peux refaire un tampon qui se barre (c'est pas très orthodoxe, mais ça le fait dans l'urgence), enlever un bruit, bricoler un liège, boucher un trou (rigolez pas ça m'est arrivé. Clé tordue, 5 mn pour réparer.... bouchon dans le trou. C'était la clé 10 bis sur la basse... le bouchon y est toujours).
L'option plus, c'est plaques de liège, mini chalumeau et thermocolle, tube de néoprène, quelques tampons, des protège-becs, des lames de rasoir (pour le liège). De la baudruche (pour les bruits de clés 1 et 2).
J'oubliais, avec le tournevis, j'ai toujours une petite pince à bec droit et fin (pour retirer les axes).
Mes limites, c'est : en général, j'évite de changer un ressort aiguille. Je l'ai fait une fois, c'est la galère. J'ai pas d'enclume dans l'appartement (pour épaissir le bout) du coup je bricole... et c'est mal fait.
Démonter les clés, les nettoyer, les remonter (graisser!), c'est pas grand-chose. a part qu'il faut se méfier dans l'ordre de remontage et ne jamais forcer : il y a toujours une solution, il faut réfléchir avant de casser. Je remet aussi les vis et les axes à leur place juste après avoir enlevé les clés correspondantes. Pour ne pas mélanger. La plus grande partie du nettoyage se fait en frottant avec un bout de tissu (ou des bandes, en coinçant soit un bout de la bande, soit la pièce. Le mieux est d'aller voir une fois comment font les réparateurs, c'est très instructif. De plus en plus j'évite la chimie pour les nettoyages.
Pour ce qui est des pas de vis, je connais pas les normes, mais c'est la galère pour moi. Quand quelque chose manque, j'arrive jamais à trouver dans mes boîtes à pièces en trop la bonne vis. Je vais donc voir les pros.
jp
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- Tentacule géant
- Messages : 497
- Inscription : 09 août 2005, 11:11
- Localisation : région parisienne
J'aimerais bien, mais je n'en connais pas. Si on va demander, en général ils sont d'accord, ou pas ? Ils n'ont pas l'impression qu'on veut se passer d'eux ? (ce qui n'est pas le cas, mais j'aimerais bien comprendre mieux la mécanique de mon instrument, histoire d'aller les voir seulement quand il le faut vraiment).jp a écrit :Le mieux est d'aller voir une fois comment font les réparateurs, c'est très instructif.
Vous qui vous êtes mis à la lutherie (euh... factorisation ?), comment avez-vous appris ?
Clarine
Un jour je suis allé voir mon réparateur préféré, pour faire refaire ma clarinette. Il m'a dit en gros : "J'ai pas le temps, mais vient voir comment je fais pour les lièges", et puis pour les tampons c'est pas dur, tu vois...." Je suis sorti de là il m'avait donné une plaque de liège (il m'en reste ça fait 15 ans!) et j'étais bon pour ... tout faire foirer tout seul. Alors j'ai fait sur une clarinette qu'on m'avait donnée (elle était naze je l'ai bouzillée en plein) puis je me suis exercé sur ma selmer 10s, puis depuis ça va...
Mais je connais mes limites....
jp
Mais je connais mes limites....
jp
Bon ben JP m'a devancé, j'ai pas grand chose à ajouter sur ce coup là.
Clarine, les luthiers qui aiment leur boulot aiment partager leurs connaissances (comme toute personne aimant son boulot), sinon, c'est que c'est un marchand. J'ai appris un peu comme JP (avec mon luthier) + lecture tous azimuts.
Pour le démontage, plutot que de remettre les vis dans les axes, je me suis fait une planchette par clar avec autant de trous (non traversants ... ), qu'il y a de vis. Chaque trou est répertorié avec le nom de la clé, et le tout est aligné dans l'ordre de démontage (pour remonter, plus qu'à parcourir à l'envers). En plus y'a une toute petite boite (boite de safran) punaisée à la planchette pour ranger les vis à pointe. Avec ça impossible de se planter.
Les ressorts à aiguille ce n'est pas si compliqué, et à défaut d'enclume, un étau fait l'affaire. Au début je flippais sur les ressorts à aiguille, mais finalement, remonter la toute petite vis d'un ressort à lame c'est bien plus chiant. La seule galère sur les ressorts à aiguille c'est quand ils pètent au démontage.
Mais là on est déjà plus dans l'entretien courant.
Eric
Clarine, les luthiers qui aiment leur boulot aiment partager leurs connaissances (comme toute personne aimant son boulot), sinon, c'est que c'est un marchand. J'ai appris un peu comme JP (avec mon luthier) + lecture tous azimuts.
Pour le démontage, plutot que de remettre les vis dans les axes, je me suis fait une planchette par clar avec autant de trous (non traversants ... ), qu'il y a de vis. Chaque trou est répertorié avec le nom de la clé, et le tout est aligné dans l'ordre de démontage (pour remonter, plus qu'à parcourir à l'envers). En plus y'a une toute petite boite (boite de safran) punaisée à la planchette pour ranger les vis à pointe. Avec ça impossible de se planter.
Les ressorts à aiguille ce n'est pas si compliqué, et à défaut d'enclume, un étau fait l'affaire. Au début je flippais sur les ressorts à aiguille, mais finalement, remonter la toute petite vis d'un ressort à lame c'est bien plus chiant. La seule galère sur les ressorts à aiguille c'est quand ils pètent au démontage.
Mais là on est déjà plus dans l'entretien courant.
Eric
« Finalement, j’ai rencontré une brouette, et j’ai pensé qu’elle me prêterait une oreille attentive. » Lewis Carroll
- nono
- Fidèle de la première heure
- Messages : 2343
- Inscription : 18 mars 2005, 13:33
- Localisation : Roche-la-Molière
J'avais vu mon ancien prof changer des tampons (il y a bien longtemps)
il grattait un peu un baton marron, et il faisait tomber dans la cupule, ensuite il chauffait la cupule et il déposait le tampon. C'est pas sorcier en fait !! j'ai retamponné un vieille clarinette............................mieux que le retamponnage que j'ai fait faire par un soi disant pro sur l'autre (en fait, il n'était surement pas pro, mais le problème, c'est que ça n'est pas écrit dessus !!! c'est pas comme le fromage !)
pour les réglages, c'est pareil ! on peut, en réfléchissant évidemment pour ne rien casser ni abimer, faire pression sur les clefs pour harmoniser les rapports. En fait, les clefs ne sont pas complétement rigides, et acceptent un peu la torsion, d'où le problème des chinoises qui l'acceptent trop, donc sont déréglées très vite !!
les limites : on n'a pas les informations des vrais facteurs, ni les outils de mesure, ni le matériel (dur de se procurer tout, les lièges de différentes épaisseurs, les tampons de différentes tailles ou matière, la baudruche, la colle, pince à charnière, etc...)
c'est un véritable investissement...pour une seule clarinette....
mais je pense que c'est bien d'avoir chez soi un jeu de tampons pour sa clar, ainsi que de la colle, un ou même plusieurs petits tournevis, une pince pour tirer les axes (très fine et souple)
Bien se mettre sur un drap pour ne rien perdre !!
evidemment, ne pas toucher une clarinette sous garantie ou de grande valeur ou de grande valeur sentimentale (à mon avis)
il grattait un peu un baton marron, et il faisait tomber dans la cupule, ensuite il chauffait la cupule et il déposait le tampon. C'est pas sorcier en fait !! j'ai retamponné un vieille clarinette............................mieux que le retamponnage que j'ai fait faire par un soi disant pro sur l'autre (en fait, il n'était surement pas pro, mais le problème, c'est que ça n'est pas écrit dessus !!! c'est pas comme le fromage !)
pour les réglages, c'est pareil ! on peut, en réfléchissant évidemment pour ne rien casser ni abimer, faire pression sur les clefs pour harmoniser les rapports. En fait, les clefs ne sont pas complétement rigides, et acceptent un peu la torsion, d'où le problème des chinoises qui l'acceptent trop, donc sont déréglées très vite !!
les limites : on n'a pas les informations des vrais facteurs, ni les outils de mesure, ni le matériel (dur de se procurer tout, les lièges de différentes épaisseurs, les tampons de différentes tailles ou matière, la baudruche, la colle, pince à charnière, etc...)
c'est un véritable investissement...pour une seule clarinette....
mais je pense que c'est bien d'avoir chez soi un jeu de tampons pour sa clar, ainsi que de la colle, un ou même plusieurs petits tournevis, une pince pour tirer les axes (très fine et souple)
Bien se mettre sur un drap pour ne rien perdre !!
evidemment, ne pas toucher une clarinette sous garantie ou de grande valeur ou de grande valeur sentimentale (à mon avis)
Je suis d'accord ! euh, pas toujours... et des fois, je ne le dis pas, et même parfois je ne comprends pas. Alors là, je n'ai pas d'avis !
Bâton marron ? Il travaillait probablement à la gomme laque. La colle thermofusible c'est beaucoup plus pratique tout de même, et comme l'expliquait JP récemment, l'avantage le la thermofusible, c'est qu'elle reste souple, et les petites imperfections dans l'assiette du tampon se corrigent mieux, alors que la gomme laque, une fois que ça a refroidi, c'est très dur (et quand ça vieillit, ça se craquelle, c'est comme ça qu'on paume ses tampons).nono a écrit :J'avais vu mon ancien prof changer des tampons (il y a bien longtemps)
il grattait un peu un baton marron, et il faisait tomber dans la cupule, ensuite il chauffait la cupule et il déposait le tampon. C'est pas sorcier en fait !! j'ai retamponné un vieille clarinette............................mieux que le retamponnage que j'ai fait faire par un soi disant pro sur l'autre (en fait, il n'était surement pas pro, mais le problème, c'est que ça n'est pas écrit dessus !!! c'est pas comme le fromage !)
Eric
« Finalement, j’ai rencontré une brouette, et j’ai pensé qu’elle me prêterait une oreille attentive. » Lewis Carroll
Ça serait pas ce que feu mon grand-père utilisait pour faire ses reliures, et à peu près tous ses collages? La gomme arabique? On en trouve toujours? C'est nue colle cassante, effectivement. Mais cá colle pas mal! Celà dit, sur du métal.. Pourquoi pas de la cyanolite? Je ne connais pas la thermofusible.EricW a écrit :Bâton marron ? Il travaillait probablement à la gomme laque.nono a écrit : il grattait un peu un baton marron,
Eric
complément
Ajouter du ruban téflon de plombier ( Le moins cher, parceque le plus fin ). C'est bien utile pour se dépanner lorsque du jeu commence à se faire aux tenons ou au pivôts de clé, ou encore pour une réparation d'urgence sur un tampon.
lutherie
" La seule galère sur les ressorts à aiguille c'est quand ils pètent au démontage."
j'ai justement le cas d'une aiguille (fine) qui a pété au démontage, au raz de la boule. (j'ai bien dit raz la Boule...) .
J'envisage de repercer avec une Dremel, et de refaire un ressort avec une aiguille.
Y -a t-il des solution de pro ? Merci
j'ai justement le cas d'une aiguille (fine) qui a pété au démontage, au raz de la boule. (j'ai bien dit raz la Boule...) .
J'envisage de repercer avec une Dremel, et de refaire un ressort avec une aiguille.
Y -a t-il des solution de pro ? Merci
Demander un ressort à un revendeur ou l'acheter sur le net (en lot certainement), et essayer de repousser le petit bout dans le trou.
Euh, je suis clair, là?
L'aiguille c'est pas gégène. Les ressorts existent en beaucoup de diamètres, sont en acier bleui, très pointus... enfin bref c'est ça qu'il faut.
jp
Euh, je suis clair, là?
L'aiguille c'est pas gégène. Les ressorts existent en beaucoup de diamètres, sont en acier bleui, très pointus... enfin bref c'est ça qu'il faut.
jp