Moi je connais la parfaite clarinette d'étude de haut de gamme chez Buffet: elle s'appelle E13 ou Prodige.Oliv a écrit : ↑29 déc. 2021, 23:51C'est un vieux fil, et Tactus ne vient plus sur le forum. J'aurais pu créer un nouveau sujet : une clarinette d'étude haut de gamme, mais j'ai préféré m'appuyer sur ce qui s'est déjà dit ici.Tactus a écrit : ↑06 avr. 2009, 12:07 Acheter un instrument pro pour acheter un instrument pro, ça n'a que peu d'intérêt je trouve... Ce qui compte c'est de trouver L'INSTRUMENT qui correspondra à la technique du clarinettiste, à sa façon de jouer, à son utilisation et son registre musical, à sa conception du jeu instrumental. Alors si un débutant sait déjà quel instrument va marcher pour lui, bah tant mieux... Personnellement je préfère commencer par me faire la main sur un instrument "quelconque", passe-partout, de bonne qualité, et ensuite, une fois que j'aurais la technique pour comprendre comment jouer et comment je veux jouer, j'achèterai ce qui me correspondra le mieux.
De fait, je me suis offert un instrument dans la gamme professionnelle, et j'ai l'impression d'avoir fait un bond en avant.
En même temps, lorsque je reprends ma E13, il n'y a pas une telle différence. Ce sont des clarinettes quoi.
Alors ?
Tout de même : la douceur du clétage, et la facilité d'émission dans l'aigu, ça aide. Et une meilleure justesse, ce n'est pas désagréable.
Tout ce qui est plus facile permet de se concentrer sur les difficultés qui restent.
Et la fameuse 18ème clé (renvoi du sol #), eh bien, j'en suis très content : même si je lis partout qu'elle ne doit pas entrer en compte dans le choix d'un instrument, elle me facilite nombre de passages , et je ne la trouve pas difficile à intégrer.
Mais voilà, ma clarinette (colorature concert)a été conçue par un prof, lequel a pensé à ses élèves dans sa conception.
Alors voilà ma question ? Quelle clarinette haut de gamme peut convenir à un débutant un peu avancé ?
Il me semble que la Gala de BC convienne aussi, selon L'Altiste, et c'est un peu dans son cahier de charge.
En revanche, sans doute pas la Selmer Signature, si l'on en croit Cécile : une émission un peu difficile qui demande un bon niveau pour l'apprivoiser, selon ce que j'ai compris.
La Festival ne m'a pas convenu avec ses clés hautes. Mais j'ai de petites mains.
Qu'en est-il de la Présence ? De la Privilège ? Les Yamahas début de gamme pro ? En fouinant sur le forum on finit par se faire une idée, mais cela pourrait sans doute intéresser les lecteurs de savoir si un consensus se révèle sur certaines clarinettes de la gamme dite professionnelle pour être qualifiée également d'étude...
Et quid des clarinettes anciennes que l'on peut trouver d'occasion ? Un consensus semble se faire par exemple sur la Selmer 10 S II : peut-elle convenir à un débutant avancé ou reste-t-elle difficile ?
Lorsque j'ai acheté ma E13 l'année dernière, je pensais que c'était pour la vie, ou au moins 10 ans. Et elle convient sans doute. Mais voilà, j'ai 60 ans, le temps de travailler beaucoup mon instrument, et pas envie d'attendre 70 ans : je me suis offert ce plaisir, et j'ai vraiment l'impression d'avoir un bond en avant !
Ne serait-il pas intéressant de rassembler ce qui fait consensus là-dessus pour enrichir le post conseil d'achat pour clarinette d'étude (qui date de 2009) à destination des débutants avancés (et un peu argentés ) ?
Une clarinette d'étude, pour moi cela veut dire une clarinette qui te permet de passer de débutant à quelqu'un qui a trouvé tout ce qui lui faut pour se définir pleinement, à savoir:
- la maîtrise technique qui va avec le type de répertoire que l'on préfère
- le style de jeu et la sonorité (Callas et Amy Winehouse dans leur répertoire c'est le top, mais on ne peut pas dire que c'est la même chose)
- le type de bec et d'anche que l'on préfère
Pour moi, une E13 (ou équivalent) n'est absolument pas limitante pour arriver à tout cela.
Également, quand tu parles de la Privilège de Cécile qui est soi-disant résistante, il faut savoir que les classicos visent un son très stable et homogène sur toute la tessiture (qu'ils utilisent en totalité), donc la plupart vont viser un matos assez résistant et une colonne d'air en béton. Viens prendre ma Festival ou ma RC avec lequelles je joue du V12 3.5 ou plus sur mon B40 et du 4 sur mon B45 Lyre et je pense que tu appeleras cela résistant de chez résistant. C'est bien plus la combinaison (bec + anche + clarinette) qui est résistante que l'un ou l'autre de ces composantes.
Bien sûr, rien n'empêche de commencer sur une Tosca, mais en fait cela ne changera rien de rien. En fait, le changement de bec et la sonorité visée vont beaucoup plus influer sur l'évolution du clarinettiste. Il n'est pas rare qu'on change de bec 4 à 5 fois avant de se trouver, et ça, cela fait une grosse différence. Tant mieux si ta nouvelle clarinette te plait et te fait objectivement progresser plus vite, mais c'est une question de motivation avant tout, comme si tu cours avec les chaussures du champion olympique: pour certains ça fait une différence, d'autres pas forcément. Il me semble que tu cherches davantage à justifier ton achat qu'autre chose.
En fait, si l'histoire de ta nouvelle clarinette nous montre quelque chose, c'est qu'il y a un monde entre les résolutions qu'on s'impose et la réalité que l'on suit. Je rembobine la bande et déroule le fil à nouveau:
Chapitre 1: 14 octobre: Oliv plein de bonnes intentions:
C'est clair, le gars il a un plan: critères importants (e.g. poids, émission) et il est systématique (il va toutes les essayer)Oliv a écrit : ↑14 oct. 2021, 18:09 ...
Je suis en recherche d'infos car je songe à m'offrir, dans les 2 mois qui viennent, une clarinette un cran au-dessus de la mienne. Et je pense mettre en avant les critères de légèreté et de facilité d'émission : une super clarinette d'étude en fait (je reste un débutant).
Je songe à la RC, la gala, les yamahas CSVR et CSVR, et peut-être la Présence de Selmer (j'hésite, à cause de la réputation de fentes, et d'un clétage qui serait trop différent lorsque je passe de la ut à la Bb). Peut-être essayer aussi la festival et la tradition, et la yamaha CESR asp, et la privilège et récital, au cas où j'ai tout d'un coup envie de vraiment alléger mon porte-monnaie.
...
Chapitre 2: La moitié de la planète pèse sa clinche, avec la basse cour au complet. Toutes le données sont là, et on va éviter les 800+ grammes comme l'obèse Récital.
Chapitre 3: Soudainement, le coup fourré: achetez ma clarinette qui sort de nulle part, solde d'avant noël, tout doit disparaître, et bientôt elle coûtera le double. L'argument qui tue (un classique celui-là, tous les vendeurs nous le diront), ça n'a pas raté.
Je case ici une anecdote d'un plan encore plus génial et quasi irrésistible, trouvé par deux frères horlogers à New York. Aucun prix affiché dans la boutique, l'un est au comptoir et l'autre en arrière du magasin. Un client s'approche, le gars au comptoir engage la conversation et manifestement il est dur de la feuille. Puis il guide le client la montre qui lui plaît le plus, et attend que le client demande combien elle coûte. Il se retourne et crie alors à son frère au fond:
- combien cette montre ?
- $600 ! crie le gars au fond
Le garsdu comptoir se retourne vers le client et dit:
- $300 !
Imparable celui là. Eh oui, vendeur c'est un métier!
Je ne dis pas que je vaux mieux à ce jeu là (probablement pas), mais tu reconnaitras que l'on est assez loin d'un choix rationnel. Et c'est normal, rien d'important dans nos choix n'est rationnel (je parle du vraiment important, comme avec qui on décide de vivre, sa maison, etc.), alors autant accepter ce état de fait.