Que ne jouez vous pas, qui vous laisse de marbre et pourquoi

On parle ici de tout ce qui touche de près ou de loin à la clarinette exclusivement.
Silk
La nouvelle star
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Inscription : 27 nov. 2005, 16:15

Message par Silk »

Bonsoir à tous, bonsoir Eric,

voilà un sujet où il faut un peu se creuser les ménages...
Ca fait du bien de temps en temps!


Dans le désordre :

1/ j'ai peut-être réduit grossièrement les musiques indus et contemporaines. Les limites entre les musiques étant parfois mince, je ne parlais pas de l'ensemble musique contemporaine ou de l'iindustrielle.
Mais de certains artistes que j'ai écouté ou joué.

Et la démarche de ces artistes me paraît trop inaccessible, trop suffisant.
En exagérant, leurs musiques ne paraissent destinées qu'à eux-même.

Ensuite, je n'apprécie guère le "malaise" de la musique indus. Mais c'est une question de goût.
Par contre, lorsque Johnny Cash reprend la chanson HURT de NIN, on peut qu'être pris aux tripes.

2/ Les ensembles "bruitistes" ou "industriels" que tu décris semblent te mettre dans un état " d'enivrement ". D'où l'excès dans le tourbillon de sentiments provoqués par cette pratique musicale de groupe.

Mais si celà fait de l'effet la première fois, est-ce que ce n'est pas lassant au bout d'un moment?

Celà n'est peut-être qu'une question de goût, mais le côté enivrant ne devient-il pas ennuyeux au bout d'un moment si on ne sait ce que l'on fait dans ce genre d'ensemble, si ce n'est du bruit?


3/ Pour revenir à ton message de départ sur la différence d'appréciation entre musique figée par l'écriture, et celle où la plupart des musiciens ne savent pas lire la musique :


En lisant les Fantaisies dans la manière de Callot d'E.T.A. Hoffman, on se rend compte que les bourgeois du XIXème pouvaient cette musique classique sans aucune partition, improvisant de nombreuses variations.
De plus, la musique que l'on dit "classique" était alors vivante, contemporaine. Elle n'était pas sacrée, figée dans le papier.


La musique classique est un peut-être trop scralisé aujourd'hui?
Associée à une caste.

Mais le ressenti de cette musique doit dépendre de la façon dont elle est enseignée.
En commençant un instrument à sept ans, on peut découvrir ainsi la musique classique, l'associant aux études difficiles et incontournables.
Et si on ne joue que de cette musique pendant dix ans, dur dur de perdre toute trace de cette assocition classique-rébarbatif.


Les débutants adultes ont peut-être plus de chance ; ils savent mieux ce qu'ils aiment. Ils peuvent demander au prof de jouer de tout.
Et le rapport élève-prof est bien différent, vu la différence d'âge entre commencer à 7 ou 25 ans un instrument.


Pour ces raisons, les musiques improvisées me fascinent. Après douze ans de classique, j'ai l'impression de découvrir un autre monde, de découvrir ce que la musique devrait vraiment être?
Une musique permettant de communiquer facilement avec des musiciens de tout niveau, quelque soit leur instrument.


D'un autre côté, lorsque l'on voit des grands solistes, ils jouent d'oreille, sans partitions, et peuvent "improviser dans l'interprétation" à tout moment. Ils doivent s'amuser et prendre autant de plaisir que les musiciens des XVIIème, XVIIIème ou XIXème siècle.
Mais pour pouvoir s'amuser autant, il semble falloir un niveau musical hallucinant.


Pour conclure, j'associe encore musique classique avec tour de force technique pour réussir à interprété la partition, et d'un autre côté les musiques jazz/klezmer à une musique qui se joue d'oreille, où l'interprétation compte le plus.

Hors, pour mon ancien prof, "les musiciens klezmer ont un son pourri, mais quels virtuoses!".
Je ne sais qui a "raison".
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